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Athlon 200GE : AMD dépoussière ses processeurs phares

Les processeurs AMD s’enrichissent d’une nouvelle famille de puces. Le concepteur fait renaître de ses cendres, en quelque sorte, la gamme phare des Athlon classiques et en profite pour la mettre au goût du jour.

Fort du succès des Ryzen et autres Threadripper, AMD a choisi cette rentrée pour faire renaître sa famille de processeurs Athlon. Une gamme iconique et historique qui, 20 ans après, fait encore résonner la fibre geek de quelques technophiles. Ces processeurs ont permis à AMD – encore fondeur à l’époque – de connaître de belles heures de gloire entre les années 1999 et 2007 et de tenir la dragée haute à Intel et ses Pentium III, IV et D de l’époque. 

Aujourd’hui, AMD lance à la fois des modèles Athlon et Ryzen PRO (dont nous ne parlerons pas ici) et une référence pour le grand public, l’Athlon 200GE. Celui-ci a pour mission de venir concurrencer les Pentium et autres Celeron d’Intel, qui constituent les puces entrée de gamme du fondeur bleu. Un segment qu’AMD avait délaissé depuis un moment, continuant de faire confiance à ses familles vieillissantes, les APU A-Series et les processeurs classiques, les Athlon X4.

Les Athlon passent à la vitesse APU

AMD Athlon 200GE
AMD – Tout comme l’ensemble des processeurs Ryzen de première et seconde génération, l’Athlon 200GE prend place sur une carte mère en socket AM4.

Bien entendu, cet Athlon n’est pas un simple processeur x86. C’est bien une APU (Accelerated Processing Unit) qu’AMD lance aujourd’hui et qui, en matière d’usage, devrait assurer le tout-venant (multimédia, bureautique, etc.). Voire un peu de jeu vidéo, sous condition, si l’on se fie aux renseignements fournis par le concepteur.

Outre ses performances annoncées, l’atout principal de ce processeur est assurément son prix : à partir de 55 dollars. Le tarif en euros n’est pas encore connu mais la disponibilité est d’ores et déjà annoncée pour le 18 septembre prochain.

APU oblige, l’Athlon 200GE intègre à la fois des unités de calcul et une partie graphique intégrée.

Gravée en 14 nm et conçue sur l’architecture Zen comme les Ryzen, cette puce intègre deux coeurs, hyperthreadés et cadencés à 3,2 GHz (pas de Precision Boost ou XFR, les modes Turbo AMD).

Quant à la partie graphique, elle est de type Vega 3 c’est-à-dire qu’elle intègre 3 blocs CU pour le traitement des données 3D des quelques titres eSport que vous pourriez vouloir faire tourner grâce à elle. Cette partie graphique peut atteindre une fréquence de 1 GHz (en mode Boost) et est dépourvue de mémoire dédiée intégrée.

AMD refait le match : l’Athlon resterait meilleur que le Pentium

Si l’on s’en réfère aux résultats de test communiqués par AMD (visibles ci-dessous), les jeux devraient tourner en 720p (1280 par 720 pixels) avec plus ou moins de niveaux de détails. Et le nouveau venu afficherait de bien meilleures performances que le modèle Intel Pentium pris pour référence, un G4560 (3,5 GHz, Intel HD 610 jusqu’à 1,05 GHz).

A l’inverse, comme le montre le graphique ci-dessous, lorsqu’on associe le nouvel Athlon ou le processeur Intel à une carte graphique dédiée, comme une GeForce ou une Radeon, AMD avoue que sa solution n’est pas aussi performante que celle de son concurrent. Un aveu de faiblesse ? Non.

Pour justifier cet écart par rapport à la solution Intel, le concepteur met en avant le fait que l’Athlon 200GE ne consommerait que 35 watts alors que le Pentium, lui, engloutirait 54 watts.

Quoi qu’il en soit, AMD semble bien décidé à ne pas laisser de répit à Intel, en multipliant les sorties de processeurs pour PC de bureau. Entre les premiers modèles de Threadripper 2 disponibles depuis quelques jours et clairement orientés haut de gamme et cet Athlon 200GE, visant le bas du panier, le concepteur rouge souhaite regagner, petit à petit, le terrain perdu toutes ces dernières années.

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Aymeric Siméon